Observatoire des notaires et Valeur verte : l’importance de l’étiquette énergétique dans la décision d’achat
Depuis 2014, la chambre des notaires publie chaque année une étude sur la « valeur verte » des logements.
Mais qu’est ce que la valeur verte ?
➜ Elle se définit comme « la valeur nette additionnelle d’un bien immobilier dégagée grâce à une meilleure performance environnementale » (Source ADEME).
Concrètement, plus un logement est économe en énergie, plus sa valeur sur le marché immobilier tend à être élevée.
À l’inverse, les “passoires thermiques” peuvent subir une « décote verte », c’est-à-dire une diminution de leur valeur en raison de leurs mauvaises performances énergétiques.
Principaux résultats :
Au cours des deux années d’analyses (2022-2023), c’est sans surprise, que nous assistons à une dépréciation de plus en plus prononcée des biens énergivores (-2% pour les appartements/ -1% pour les maisons) et inversement une valorisation des biens économes en énergie (+4% pour les appartements/ +1% pour les maisons).
Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs :
➜ Les réglementations récentes, comme l’interdiction de louer des logements classés G depuis 2023.
➜ La prise de conscience croissante des enjeux environnementaux.
➜ Les économies d’énergie à long terme pour les acquéreurs.
Il est également important de souligner que, d’après une enquête Ifop (2022), la performance énergétique, représentée par l’étiquette énergétique, est le 3e critère le plus important pour les français lors de l’achat d’un bien immobilier (juste derrière le prix d’achat et l’emplacement).
Quel impact de la valeur verte sur le marché immobilier ?
La dynamique de la valeur verte devrait s’accentuer dans les années à venir, notamment avec les nouvelles réformes prévues d’ici 2030 visant à éliminer les passoires thermiques. Cette évolution pourrait avoir un impact significatif sur le marché immobilier :
➜ incitant de nombreux propriétaires à vendre leurs biens énergivores et offrant un levier de négociation à la baisse pour les acquéreurs,
➜ permettant aux logements classés A ou B de profiter d’un avantage concurrentiel justifiant des prix plus élevés,
➜ et entraînant une baisse des prix pour les biens énergivores ainsi qu’une possible contraction du marché des logements anciens.
